Paroles d'estuaires
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Simon Werle

Il est né en Sarre en 1957. De 1977 à 1983 il commence des études en littérature française et italienne à l'université de Munich. En 1983 et 1984, il poursuit sa formation universitaire à Paris. De 1982 à 1985, il fait partie du Comité de Rédaction de la revue TUMULT où sont publiés plusieurs de ses essais.

Depuis 1984, il travaille comme traducteur littéraire indépendant et auteur. Il est régulièrement chargé de cours aux universités de Hambourg et de Giessen.

Il a effectué de nouvelles traductions en vers de Racine, Molière et Corneille et, grâce à ses traductions, a contribué à faire connaître la plus grand partie des pièces de Koltès, de quelques textes dramatiques de Jean Genêt et de Marguerite Duras. Il traduit également de l'anglais : Shakespeare, Ben Jonson, Thomas Otway, W.H. Auden et de l'italien (La tasse).

Plusieurs prix de traduction dont, en 1989, le très convoité Pris Paul Celan et en 1992 le prix Johan Henrich Voss de l'Académie allemande pour la langue et les lettres.

 

Bibliographie

Grundriss der Entfernung (1986)
C'est un ensemble de récits traitant des problèmes du langage, tout imprégné de ses affinités avec les mythes antiques et pour lesquels la critique n'allait pas trouver de mots assez enthousiastes.

Die Eroberung der Luft et Abendregen
Ce sont ses deux derniers ouvrages en prose publiés ; ils ne sauraient faire quelconque concession aux styles et formes dans l'air du temps. On goûtera ces descriptions où il n'est pas question, comme pour Tardieu, de mettre « un mot pour un autre » et où la musicalité nous sert avec délectation des mots qu'on a tord d'oublier.

Froid Soleil (1999)
Ce court dialogue antique entre Hypolite et Parrhasios porte en lui toute l'essence de l'auteur et de l'homme. A une époque où un certain théâtre d'aujourd'hui se (com) plait à faire dans le réalisme facile, s'évertue à appeler et à montrer un chat comme un chat —ce qui, disons, est faire peu cas des ressources sises en nos cœurs et têtes —Werle "provoque" le spectateur / lecteur, l'incite à créer des rapports entre des faits, des gestes connus mais enfouis, et des comportements, des situations qui, autours de nous, sont proches. Werle est —en tant qu'auteur —là encore un "passeur". Il s'insurge lorsqu'on l'apparente aux doctes philoloques : « Ce sont des sortes d'alchimistes scientifique et je ne suis ni alchimiste ni scientifique ».


Un ouvrage inédit : "Portraits Blayais" | Simon Werle à St-Ciers-sur-Gironde | rencontre S. W. - C. Lippinois


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